– The Persuaders –

– The Persuaders –

NICK

FROST

SIMON

PEGG

L’enfance

Nicholas John Frost Frost voit le jour le 28 mars 1972 à Dagenham , dans le grand Londres.

Son enfance est malheureusement marquée par des drames. A l’âge de 18 ans, sa soeur aînée meurt d’une crise d’asthme, il n’a alors lui-même que 10 ans. 5 ans plus tard, la petite entreprise de ses parents (ils étaient concepteurs de bureaux) fait faillite et le couple est contraint de vendre sa maison. Quelques temps plus tard, Nick est témoin de l’accident cérébral dont est victime sa mère, éprouvée par ces épreuves.

Nick Frost quitte alors rapidement l’école afin de prendre un emploi dans une compagnie maritime et subvenir ainsi aux besoins de la famille.

A cette époque, Nick ne va pas bien. Un ami lui propose de le rejoindre dans un kibboutz en Israël. Il pense y rester 3 mois mais ne repart que 2 ans plus tard. «A ce stade, dira-t-il plus tard l’amitié était tout ce que j’avais».

Simon John Beckingham nait le 14 février 1970 et grandit à Brockworth dans le Gloucestershire.

Sa mère est fonctionnaire et son père musicien de jazz et vendeur de claviers. Après le divorce de ses parents (il a lors 7 ans), Simon prend le nom de son beau-père (Pegg).

Simon étudie la littérature et le théâtre et est titulaire d’un BA en théâtre, cinéma et télévision, décerné par l’ Université de Bristol Sa thèse de premier cycle se voulait «Un aperçu marxiste du cinéma populaire des années 1970 et des discours hégémoniques».

A l’université, il se produit dans une troupe de comédiens amateurs mais, une fois son diplôme en poche, c’est vers le stand-up qu’il se tourne, par esprit d’indépendance.

Il est assez rapidement retenu pour interpréter de petits rôles dans des séries télévisées et des films et devient un humoriste en plein essor.

La rencontre

A la fin des années 90, Nick Frost travaille comme serveur dans un restaurant mexicain du nord de Londres. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Simon Pegg, dont la petite amie travaille également dans ce restaurant. Leur passion commune pour Star Wars les rapproche. Rapidement, ils deviennent les meilleurs amis du monde et emménagent ensemble.

Pegg débute alors avec Jessica Hynes le scénario de ce qui deviendra  la série humoristique culte Spaced, en s’inspirant du style de vie des deux colocataires, à savoir celui de deux jeunes hommes sans réel objectif si ce n’est boire de la bière et rester en caleçon sur le canapé à jouer à des jeux vidéos. Simon y inclut un rôle taillé sur mesure pour Nick. La série est diffusée sur Channel 4 en 1999 et connait un grand succès public et critique, nominée pour de nombreux prix, dont un Bafta et un Emmy international,

C’est ainsi que commence la carrière de Nick et que prend naissance l’un des meilleurs duos comiques britanniques.

Nick Frost, Simon Pegg et Michaël Smiley (de Spaced)

La carrière

Après des apparitions solo dans des comédies dramatiques telles Kinky bootsPénélope ou Wild Child, Frost a droit à un rôle plus conséquent en faisant partie de l’équipage du « bateau qui rocke » de Good Morning England. Il y interprète un DJ séducteur et sarcastique, qui immédiatement attire la sympathie du public.

En 2011, il tourne dans Attack the Block de Joe Cornish, film d’invasion extraterrestre en pleine banlieue Londonienne.

En 2012, Nick Frost prête sa voix pour L’Âge de Glace : La dérive des continents et joue l’un des nains dans Blanche-Neige et le Chasseur.

En 2014, il incarne le personnage éponyme de la comédie Sky Atlantic , Mr. Sloane .

Et, pour achever ce rapide et incomplet tour d’horizon, Frost est choisi en 2006 pour jouer dans la deuxième saison de la série télévisée AMC Into the Badlands .

Dans les années 2000, après ses succès britanniques, Hollywood ouvre ses portes à Simon Pegg.

Il devient Benji Dunn, un technicien du FMI qui aide Ethan Hunt à obtenir les spécifications techniques dont il a besoin afin d’effectuer les cascades insensées dans 4 films de la franchise Mission Impossible, entre 2006 et 2018.

Il se pare d’un accent écossais insolite afin de jouer l’ingénieur en chef de l’USS Enterprise  Montgomery « Scotty » Scott dans les nouveaux films de la série Star Trek à partir de 2009.

On peut également l’apercevoir, sous un épais costume certes, dans le rôle du marchand de ferraille extraterrestre Unkar Plutt dans Star Wars.

J’ai maintenant réussi le tour du chapeau ultime des nerds – Doctor Who, Star Wars et Star Trek.

Pegg, s'exprimant lors de l'émission "The Graham Norton"

Show de la BBC , janvier 2018

La vie privée

Nick Frost a été marié de 2008 à 2015 avec Mariangela, directrice de production suédo-britannique. Le 22 juin 2011, nait le fils du couple. 

En 2018 et 2021, naissent les deux autres enfants de Nick.

Simon Pegg épouse sa petite amie de longue date Maureen McCann, une publiciste de l’industrie musicale, le 23 juillet 2005 à Glasgow. Nick Frost, meilleur ami du marié, est témoin.

Simon devient l’heureux papa de Matilda en 2009.

La collaboration

Simon Pegg et Nick Frost ont, jusqu’à présent, tourné 6 films ensemble.

En 2004, ils se retrouvent pour le premier opus de la trilogie Blood and Ice Cream Trilogy également nommée « The Three Flavours Cornetto Trilogy », Shaun of the Dead (cornetto rouge comme le sang) réalisé par Edgar Wright.

Le film connaît un succès international et, en 2007, le trio Pegg-Frost-Wright récidive avec Hot Fuzz (cornetto bleu).

Le 27 janvier 2009, débute le tournage en capture de mouvement de l’adaptation cinématographique de Tintin par Steven Spielberg, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne. Nick et Simon Pegg y interprètent les célèbres détectives Dupond et Dupont.

En 2011, sort Paul, coécrit par les deux compères et réalisé Greg Mottola. Le film, un road-movie, ode à la pop culture, à l’humour régressif, est jubilatoire et est un succès au box-office

Enfin en 2013, il tourne de nouveau dans une réalisation d’Edgar Wright et avec son coéquipier afin de terminer la trilogie Blood and Ice Cream dans le film intitulé The world’s End (cornetto vert, couleur des extra-terrestres)

En 2019 le tandem Pegg-Frost renoue avec la comédie horrifique dans le film Slaughterhouse Rulez.

Prochainement, on devrait retrouver à l’écran les deux enfants terribles dans le film Svalta, produit par Pegg et Frost et scénarisé par Frost.

Récemment, Simon Pegg a également évoqué la possibilité d’une suite de Hot Fuzz, ce qui a déclenché une hystérie parli la communauté de fans.

Simon et Nick ont ​​travaillé ensemble sur la série Truth Seekers, dans le rôle d’enquêteurs paranormaux britanniques. Cette série marquait le retour du duo sur le petit écran après plus de 20 ans d’absence. Malheureusement, la série n’a pas eu le succès escompté et Amazon n’a pas souhaité produire une deuxième saison.

Enfin, durant le premier confinement, Pegg et Frost sont apparus dans une vidéo publiée sur leur compte YouTube. Intitulée « The Plan », la vidéo était une fausse « annonce de service public », exposant avec légèreté des directives sur la façon de faire face à la pandémie mondiale.

– Respect…version ChubbChubbs –

– Respect…version ChubbChubbs –

En 2002  Sony Pictures Imageworks produit ChubbChubbs un court métrage d’animation que réalise Eric Armstrang.

Le film est diffusé au cinéma en avant-programme de Stuart Little 2 ou Men in Black II, puis est ajouté dans les bonus des DVD de ces films ainsi que celui de Les Rois de la glisse.

L’histoire se déroule sur la planète Glorf. Meeper, travaille dans un bar, le «Ale-E-Inn» où se retrouvent des spécimens extra-terrestres de toute la galaxie. Meeper se rêve diva, mais,  maladroit et méprisé par tous, il se contente de rêver. Un jour, il est prévenu de l’arrivée imminente des horribles chubb-chubbs et tente d’avertir les autres du danger…

Le film regorge de clins d’œil à de célèbres films ou séries télévisées :
Star Wars : Dark Vador et Yoda s’affrontent au bras de fer, une extra-terrestre est coiffée de deux macarons, telle la Princesse Leïa, et c’est Jar Jar Binks qui prévient Meeper de l’arrivée des ChubbChubbs

Le Jour où la Terre s’arrêta : le robot humanoïde Gort apparaît dans le film
Alien : un alien du film boit au bar

Planète interdite : Robby le robot danse sur la piste du bar

Perdus dans l’espace : on voit également le robot de la série danser

La Guerre des mondes : un vaisseau martien fait partie de ceux qui fuient

E.T. : un extra-terrestre s’enfuit à bicyclette avec E.T. dans le panier avant, sur la fameuse musique de John Williams

Outre son succès public, ce mini-film a obtenu une reconnaissance critique internationale.

L’Oscar du meilleur court-métrage d’animation lui a été attribué en 2003. Il a également été nommé pour le BAFTA du meilleur court métrage et sélectionné pour concourir pour l’Ours d’or du meilleur court métrage lors de la Berlinale 2003.

Et si cela vous donne aussi envie de  réentendre la reine de la soul, ne boudez pas votre plaisir : Respect

Sources : Wikipedia.org

– Kingdom –

– Kingdom –

Corée, moyen-âge, zombies… un cocktail qui peut faire hésiter à se lancer dans l’aventure du visionnage de cette série ! Et pourtant…

VO coréenne de rigueur, bien entendu.

Le synopsis

Dans une Corée moyenâgeuse, à peine débarrassée des envahisseurs japonais, le roi est atteint d’une maladie étrange et son entourage de courtisans corrompus le maintient caché aux yeux du reste du monde. Même le prince héritier Chang est maintenu à l’écart.

Le roi serait-il atteint de cette mystérieuse peste qui se répand dans le royaume ? Désireux d’en savoir davantage, le prince, en compagnie de Moo-Young, son dévoué garde du corps, part tenter de découvrir ce qui se passe dans son royaume.

La série est adaptée d’un webcomic et compose avec les codes des films d’horreur et ceux du Sageuk.

Sageuk est une locution coréenne (사극) dont la traduction mot à mot est « drame historique ». Dans son usage international, ce terme se réfère aux séries télévisées et aux films coréens dont l’action se situe durant la période Joseon, dynastie qui régna sur la Corée à partir de 1392 ou avant.

Title

Kingdom manie avec habileté le Sageuk. Les décors sont somptueux, qu’ils soient construits par l’homme, tels les forteresses ou les cités princières, ou qu’ils soient naturels, paysages, grottes et étendues sauvages

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Les costumes d’époque sont extrêmement bien reconstitués,  avec une mention particulière aux chapeaux des hommes de la noblesse dont on se demande comment ils peuvent tenir sur une tête et aux atours pour le moins chargés de la reine.

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Quant à l’aspect horreur, il n’est pas en reste. Les zombies sont, si j’ose dire, plus vrais que nature. Nous ne sommes pas dans une série B de pacotille.  L’ampleur que prend progressivement la contagion est en outre gérée très habilement. La tension est constante, entre les nuits où les morts-vivants se réveillent et passent à l’attaque, et les jours où ils ne se montrent pas et durant lesquels la population doit se préparer à tenter de contrer ce qui se passera dès le coucher du soleil. 

Le ton est également extrêmement bien travaillé : des personnages bouffons, tel Moo-Young, apportent une dose d’humour et un ton décalé à cette série d’horreur, sans toutefois jamais la faire verser dans la parodie.

Title

Ju Ji-hoon, dans le rôle du prince héritier Lee Chang, et Bae Doona, dans celui de l’infirmière Seo-bi, ont un jeu tout en retenue qui apporte au film sa gravité, mais qui est contrebalancé par les pitreries involontaires de  Kim Sang-ho et la fougue de Kim Sung-kyu.

Enfin, le réalisateur Kim Seong-hun nous régale de plans travaillés, où les nobles en costume d’époque se meuvent avec la rigidité dus à leur caste, et de scènes d’affrontements entre les humains et les zombies parfaitement maîtrisées.

Alors ?

Kingdom fait progresser en parallèle deux intrigues intimement liées : d’un côté, les agissements machiavéliques de la jeune épouse du roi (père de Lee Chang), de la famille de celle-ci et de son entourage afin de s’emparer du trône et, d’un autre côté, les efforts du prince pour combattre les zombies et trouver la cause du mal.

La série a en outre un aspect social clairement revendiqué : le prince, courageux, est sensible aux difficultés de son peuple qui meurt de faim, alors que la reine et sa petite cour ne pensent qu’à s’enrichir et s’emparer du pouvoir et, cloitrées dans  leur cité protégés, ignorent, voire méprisent le reste de la population.

Un peu de manichéisme certes, mais pas d’idéalisation pour autant du héros courageux dont on découvre peu à peu les fragilités.

Encore une opportunité de découvrir et d’apprécier ce que la Corée du Sud a à nous offrir. 

– Detectorists –

– Detectorists –

Lance et Andy sont amis.
Et ils ont une passion commune : ils sont détectoristes.

Pour ceux qui l’ignorent (et, à ma grande honte, j’en faisais partie), cela signifie qu’ils sont chercheurs de métaux et qu’ils passent leur temps libre à écumer les champs, armés d’une étrange machine qui emet un bip sonore lorsqu’elle détecte du métal dans le sol.

Le synopsis

Lance est divorcé, encore épris de sa femme qui abuse de sa gentillesse. Andy, en revanche, a une charmante compagne mais manque de confiance en lui et ne parvient pas à prendre sa vie en mains. Tous deux sont, bien sûr, à la recherche du trésor qui changera le cours de leur vie mais, pour le moment, leur butin se limite à quelques boutons et beaucoup de capsules de canette qu’ils mettent en commun avec les 5-6 autres membres de leur club de détectoristes, avant de se retrouver autour d’une bière dans le pub local (l’histoire se passe en Angleterre !).

Alors ?

Tout cela peut sembler d’un banal affligeant mais je peux vous assurer que le résultat est une merveille. La série déborde d’humour, les personnages sont haut en couleurs et tous magistralement interprétés.

Toby Jones, avec ses yeux de chien battus prête ses traits à Lance et Mackenzie Crook (également scénariste et réalisateur de la série) campe, avec sa silhouette dégingandée,  un Andy plus vrai que nature.

Mention spéciale à Gerard Horan et à Sophie Thompson qui interprètent respectivement Terry, le président du club de detectoristes et Sheila, son épouse, et qui m’ont fait mourir de rire !
Cerise sur le gâteau, Diana Rigg (Madame Peel herself !) participe à la série et joue la belle-mère plutôt acariatre de Lance.
Les épisodes, d’une durée de 30 mn environ, s’enchaînent et le charme opère. Ces personnages, que l’on penserait dignes d’être les invités du fameux diner de cons, sont suivis dans leur quotidien sans jamais être moqués. Ils devisent, échangent sur leur jeu télé préféré, sur leur vie personnelle, leurs problèmes de couple, leurs difficultés quotidiennes.  Pas de moquerie, pas de jugement, pas de rire gras, pas de bons sentiments de bisounours, pas de happy end inapproprié, pas de pamphlet social à la Ken Loach.
Est-ce le ton de la série, ses images, son rythme ? On en sort avec le sentiment d’avoir accompagné Lance et Andy dans leur quête, d’avoir passé plusieurs heures à marcher dans les champs, d’être resté assis sous un arbre centenaire à écouter les oiseaux chanter et on se sent juste BIEN

A consommer sans modération.

– Clan –

– Clan –

Qu’on se le dise : l’humour noir n’est pas l’apanage des britanniques. Nos voisins belges nous prouve leur maîtrise du genre dans cette mini-série savoureuse.

Le synopsis

La série « Clan » débute par l’enterrement de Jean-Claude. Y assistent Geole, sa veuve éplorée et les quatre sœurs de cette dernière Eva, Veerle, Bibi et Bekka, dont on s’aperçoit vite que le décès de leur beau-frère les attristent peu. Sont également présents deux frères, assureurs de leur état, qui trouvent la mort de Jean-Claude suspecte et surtout, espèrent fortement qu’elle le soit !

Disons le tout net, Jean-Claude, alias « de kloot » (la couille pour les non néerlandophones) est odieux : macho, raciste, sexiste, homophobe, il semble n’être sur terre que dans un seul but : nuire aux autres, sa famille et ses amis compris. Ne le supportant plus, voire pressentant le danger potentiel que représente « la Couille » pour l’équilibre et la sérénité de chacune, les 4 sœurs décident, à l’insu de la douce Goele qui semble être la seule à ne pas voir Jean-Claude tel qu’il est, d’éliminer le nuisible. S’en suivent une série de tentatives bien pensées mais peu réfléchies….

Le clan, vous l’aurez compris, ce sont ces 5 sœurs, qui ont perdu leurs parents très tôt et qui sont restées soudées. Eva, en tant que maman de substitution, porte et guide ses sœurs, toutes différentes avec leurs parcours personnels variés, et pourtant si semblables dans l’amour inconditionnel qu’elles se portent mutuellement au delà des classiques chamailleries fraternelles. La série est drôle, très drôle même, mais aborde, sans en faire débat, les problèmes des femmes, mariées ou célibataires, mères ou avides de l’être, professionnellement accomplies ou, au contraire, en manque de reconnaissance.  Pas de pathos, des faits qui mettent en lumière les motivations des sœurs et surtout, leur donne une vraie authenticité. Le ton est à l’humour (noir) mais l »écriture est constamment juste et l’émotion sincère.

Alors ?

« Clan » ressemble à une partie de Cluedo. Qui a tué Jean-Claude ? Pour quelle raison ? Et comment ? Poison, corde, électrocution… ? Les épisodes s’enchainent et les indices, à savoir toutes les bonnes raisons que peuvent avoir les uns ou les autres de trucider Jean-Claude, s’accumulent et nous tiennent en haleine jusqu’au bout.

La série, belge je le rappelle, est réalisée par deux femmes et portée par un quintet d’actrices toutes parfaites dans leur rôle respectif. Mention spéciale également au comédien qui interprète le rôle de Jean-Claude et qui parvient à donner une vraie crédibilité à ce caricatural concentré de méchanceté.

Je suis sûre que, comme moi, vous prendrez plaisir à suivre cette fresque familiale et à deviner qui de mademoiselle Rose ou du colonel Moutarde…