Vous devez certainement connaître ce style vestimentaire mais ne pas savoir quel terme le désigne.
Car, si vous avez vu « le cercle des poètes disparus » ou, plus récemment, et dans un registre très différent, suivi la série « Gossip Girl » (et vous êtes très nombreux à avoir été spectateur de l’un et/ou de l’autre) alors vous saisissez immédiatement ce qu’est le Preppy.

Quelques définitions indispensables
(merci à WIKIPEDIA !)

Ivy League
Pour vous aider à situer le débat, Harvard, Yale et Princetown font partie de ce groupe.>Par extension, Ivy League désigne également le style vestimentaire des étudiants de ces universités durant les années 50.
Workwear
Comme son nom l’indique, le workwear est un style qui reprend les codes du monde du travail et trouve ses sources dans certains corps de métier du 19è siècle notamment (cow-boys, bûcherons etc.).
WASP
Le terme de White Anglo-Saxon Protestant, plus fréquemment utilisé sous son acronyme WASP et pouvant se traduire en français par « Protestant anglo-saxon blanc », désigne l’archétype de l’Anglo-Saxon, descendant des immigrants protestants d’Europe du Nord et de l’Ouest, dont la pensée et le mode de vie ont structuré une partie de la nation américaine depuis les premières colonies anglaises du XVIIème siècle.
Faites vous partie des (nombreux) adeptes du style Preppy qui s’ignorent ?
Vous vous pensiez BCBG ? Erreur de débutant… Le style BCBG est caractéristique de la bourgeoisie catholique française, avec son collier 3-rangs de perles, son serre-tête et son écharpe Burberry.
Vous n’êtes pas non plus Sloane Rangers, style sophistiqué mais uniforme de la classe supérieure britannique, dont la princesse Diana était une parfaite représentante.
Cela dit, le style Preppy, qui lui est américain, a en commun avec ses deux cousins européens, d’être associé à une « élite » et donc diamétralement opposé au Workwear.
Preppy, enfant légitime de l’Ivy League
Preppy ou preppie ou prep sont des abréviations de « preparatory » qui désigne un élève fréquentant une école secondaire destinée à le préparer à de prestigieuses universités.
Ce terme n’a été associé à un style vestimentaire que dans les années 70. Jusque là, il n’ était pas une mode mais un marqueur d’identité sociale, une façon de se reconnaître entre pairs de la classe aisée et conservatrice de l’est des Etats-Unis . Il signe une appartenance à une catégorie de personnes ayant en commun l’éducation, le bon-goût, la classe, un certain conservatisme et l’argent.
Et, à l’origine, le style Preppy se voulait sportswear, conçu pour les activités en extérieur (bien entendu nautisme, golf, cricket, polo…).

La panoplie du/de la parfait/e preppy
Si vous voulez connaître les codes du Preppy, voici un petit aide-mémoire
- Couleurs : bleu navy, marron, beige, kaki
- Symbolique
- équestre : fer à cheval, étriers etc.
- nautique : ancre, nœud marin, etc.
- Motifs : rayures et carreaux (tartans)
- Pièces de la garde-robe :
- polo/chemise Oxford
- cravate aux rayures de couleurs (originellement celles de l’université)
- chino bien sûr
- veste/blazer avec coudières et/ou un léger insigne sur la pochette
- mocassins type penny loafers ou chaussures bateau

Pour les femmes :
- Couleurs : bleu navy, marron intense, beige, blanc, pastels
- Motifs : pois et carreaux (tartans)
- Pièces de la garde-robe :
- chemisier blanc cintré
- jupe plutôt courte plissée
- chaussettes montantes
- veste à blason style université américaine,
- chaussures plates type slippers ou loafers

Marques Preppy :
Tommy Hilfiger, Ralph Lauren, Fred Perry, et en France, Daniel Crémieux, Lacoste et Vicomte A.
La bibliothèque du/de la parfait/e preppy
La bible du Preppy reste Take Ivy, livre de Shosuke Ishizu, Toshiyuki Kurosu, Hajime Hasegawa et du photographe Teruyoshi Hayashida .
En 1968, en plein flower power et mouvement hippie, ces quatre japonais se sont promenés sur le campus de prestigieuses universités américaines et y ont pris quantité de photographies sur lesquelles on découvre toutes les subtilités de ce qui allait devenir le style Preppy mais également quelle était la vie de ces étudiants privilégiés de l’époque et quel était le cadre dans lequel ils avaient la chance d’apprendre : architecture impressionnante des bâtiments, restaurant universitaire, bibliothèque, confréries etc.
Le livre est magnifique.


Mais si vous êtes second degré, The Official Preppy Handbook, ouvrage de Lisa Birnbach paru en 1980 est pour vous.
Ce livre, que son auteur avait pensé et écrit comme une satire du mode de vie des preparatories, est, au contraire devenu une référence. En effet, en décrivant les codes du Preppy, en indiquant où ces adeptes s’habillent, quelles attitudes ils adoptent en telle ou telle circonstance, elle a donné à tout un chacun les clés de ce style.
Grâce à elle, le Preppy n’est plus l’apanage de la « upper class ».