Lance et Andy sont amis.
Et ils ont une passion commune : ils sont détectoristes.
Et ils ont une passion commune : ils sont détectoristes.

Pour ceux qui l’ignorent (et, à ma grande honte, j’en faisais partie), cela signifie qu’ils sont chercheurs de métaux et qu’ils passent leur temps libre à écumer les champs, armés d’une étrange machine qui emet un bip sonore lorsqu’elle détecte du métal dans le sol.
Le synopsis
Lance est divorcé, encore épris de sa femme qui abuse de sa gentillesse. Andy, en revanche, a une charmante compagne mais manque de confiance en lui et ne parvient pas à prendre sa vie en mains. Tous deux sont, bien sûr, à la recherche du trésor qui changera le cours de leur vie mais, pour le moment, leur butin se limite à quelques boutons et beaucoup de capsules de canette qu’ils mettent en commun avec les 5-6 autres membres de leur club de détectoristes, avant de se retrouver autour d’une bière dans le pub local (l’histoire se passe en Angleterre !).
Alors ?
Tout cela peut sembler d’un banal affligeant mais je peux vous assurer que le résultat est une merveille. La série déborde d’humour, les personnages sont haut en couleurs et tous magistralement interprétés.
Toby Jones, avec ses yeux de chien battus prête ses traits à Lance et Mackenzie Crook (également scénariste et réalisateur de la série) campe, avec sa silhouette dégingandée, un Andy plus vrai que nature.
Mention spéciale à Gerard Horan et à Sophie Thompson qui interprètent respectivement Terry, le président du club de detectoristes et Sheila, son épouse, et qui m’ont fait mourir de rire !

Cerise sur le gâteau, Diana Rigg (Madame Peel herself !) participe à la série et joue la belle-mère plutôt acariatre de Lance.
Les épisodes, d’une durée de 30 mn environ, s’enchaînent et le charme opère. Ces personnages, que l’on penserait dignes d’être les invités du fameux diner de cons, sont suivis dans leur quotidien sans jamais être moqués. Ils devisent, échangent sur leur jeu télé préféré, sur leur vie personnelle, leurs problèmes de couple, leurs difficultés quotidiennes. Pas de moquerie, pas de jugement, pas de rire gras, pas de bons sentiments de bisounours, pas de happy end inapproprié, pas de pamphlet social à la Ken Loach.

Est-ce le ton de la série, ses images, son rythme ? On en sort avec le sentiment d’avoir accompagné Lance et Andy dans leur quête, d’avoir passé plusieurs heures à marcher dans les champs, d’être resté assis sous un arbre centenaire à écouter les oiseaux chanter et on se sent juste BIEN…
A consommer sans modération.