Car la lecture de Confiteor risque de vous faire douloureusement sentir que l’écriture est un art et que, peut-être, ce n’est pas sur votre berceau qu’une fée s’est penchée pour vous en attribuer le don…

Jaume Cabre
Avec Confiteor, Cabre réussit un exercice de style attestant d’une maîtrise absolue de l’art de l’écriture, dans sa technicité mais aussi dans son rôle de vecteur de savoir et d’émotions.
La trame
Enfant unique de parents exigeants, Adria est, malgré lui, dépositaire de l’histoire familiale dont on devine progressivement les turpitudes, au travers de certains des objets qui ont peuplé le magasin du père d’Adria, antiquaire barcelonais.

Alors ?
Car décrypter peut-être le premier mot qui vous viendra à l’esprit lorsque vous vous attellerez à cette œuvre. Sa lecture nécessite de la concentration, l’auteur réussissant l’exploit de glisser d’une époque à une autre en faisant parfois fi de la ponctuation et en mettant ainsi bien à mal nos repères spatio-temporels classiques. Puis les objets nous deviennent familiers, l’exercice est maîtrisé et la lecture de Confiteor devient un vrai moment de plénitude.